Yogi Bhajan raconte cette petite histoire :
Je voyageais de Los Angeles à Sacramento, en première classe ; à côté de moi, un homme était assis. J’ai dit: « Où allez-vous ? »
Il a dit : « Je vais à Sacramento. »
« Pourquoi? »
« Il y a une maison de retraite. »
J’ai dit : « Qui êtes-vous ? »
« Je suis ceci, je suis cela … »
J’ai dit : « Où habitez-vous ? »
« Je vis dans le Sud. »
« Que faisiez-vous dans la vie ? »
« Je faisais ceci et cela. »
II a ajouté : « Ma femme est morte, mes enfants sont partis, je suis seul. »
J’ai dit : « Que voulez-vous dire par seul ? »
II a dit : « J’ai une maison avec vingt-deux chambres à coucher. C’est un palais. Je l’ai construit. Ma femme et moi avions ces rêves et … »
J’ai dit : « Le jardin fait combien d’hectares ? »
« Seize hectares. »
J’ai dit : « Oh oui ? Combien de serviteurs avez-vous ? »
« Seize. »
« Combien avez-vous de voitures ? »
« Vingt. »
« Heu … Qu’est-ce que vous n’avez pas ? »
II a dit : « J’ai tout. »
« Pourquoi êtes-vous seul ? »
II a dit : « Oh, je suis très seul. Ma femme est partie. Je ne peux plus vivre dans cette maison. »
Et j’ai dit : « Vous prenez votre retraite à Sacramento ? »
II a répondu : « Oui. »
J’ai dit : « Prenez un billet de retour, retournez à la maison et tous les samedis, invitez un village de votre région chez vous. »
II continue encore à le faire. Il est l’homme le plus heureux. Il ouvre sa maison et ses terres, distribue de la nourriture et tout le nécessaire. Il envoie l’invitation au village : « Vous serez mes invités ce samedi. Venez et profitez. » Ils s’assoient sur les pelouses et mangent, les enfants jouent. Il leur donne quelques cadeaux et ainsi passe la journée. Et ça lui prend toute la semaine pour préparer le samedi suivant. Il a un but. Il a une tonne d’argent. Il n’a besoin de rien, mais il lui manquait l’outil pour sourire.